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24 juillet 2015 5 24 /07 /juillet /2015 09:43
ENSAIT ROUBAIX.

Roubaix : quel directeur à l’ENSAIT pour assurer l’avenir de l’école d’ingénieurs ? Publié le 09/06/2015 PAR MARC GROSCLAUDE Ils sont quatre à postuler : début juillet, la dernière école en France à former spécifiquement des ingénieurs textiles aura un nouveau directeur. Il devra trouver les moyens pour assurer la pérennité de cette formation et de sa recherche, à l’heure où l’on regroupe beaucoup d’établissements. C’est le mouton à cinq pattes. « Il nous faut quelqu’un qui connaisse bien la recherche, l’enseignement et l’industrie textile. Si vous connaissez une personne comme cela, il faut nous la présenter ! » Eugène Deleplanque, le président du conseil d’administration de l’ENSAIT, manie l’humour. Mais le 7juillet, il faudra qu’il tranche. Arrivé en mai 2013 à la tête de l’école d’ingénieurs textiles de Roubaix, Jacques-Hervé Lévy a déjà quitté l’ENSAIT, à mi-mandat. « Cela nous gêne de perdre un directeur de valeur », même si le style du partant n’a pas toujours fait l’unanimité. Débauché par l’Institut français du textile et de l’habillement, Jacques-Hervé Levy part pour Lyon où il devra « réorganiser une institution qui en a besoin », résume poliment Eugène Deleplanque. Ils sont quatre à vouloir la place, dont deux en poste à l’ENSAIT : en premier lieu, Éric Devaux, professeur des universités, directeur scientifique du CETI, il assure l’intérim jusqu’en septembre. Autre postulant « maison », Stéphane Giraud, maître de conférences. Et puis il y a deux « extérieurs » : Ludivine Meunier, ex-doctorante à l’ENSAIT passée chez le fabricant de drapeaux Doublet et Hugues Vinchon, qui fut chargé d’affaires au pôle de compétitivité UpTex. Défendre la spécificité textile Le gagnant du casting ne se reposera pas longtemps sur ses lauriers. Plusieurs enjeux l’attendent comme défendre la spécificité de l’école et de son diplôme. Car l’ENSAIT est la dernière à former des ingénieurs dans le domaine du textile. L’ENSISA, à Mulhouse, s’est muée en école généraliste où le textile n’est plus qu’une option. À l’étranger, la tendance serait la même. L’établissement roubaisien pourra-t-il défendre sa particularité alors que des rumeurs ont fait état de sa fusion avec d’autres écoles de la région ? À Roubaix, on assure qu’il n’en est pas question. Mais des négociations sont bien en cours pour tirer des synergies d’un rapprochement avec Centrale et l’École nationale supérieure de chimie (qui doit dans tous les cas avoir l’aval du ministère). Concrètement, qu’est ce que cela changerait ? Mises en commun de ressources administratives ? Cela ira sans doute plus loin avec des cours partagés, qui compléteraient les formations dispensées par chacune. Pour le moment. Et pendant ce temps, au CETI… En service depuis 2012, le Centre européen des textiles innovants, le CETI, pouvait être vu comme un outil susceptible de faire de l’ombre à l’ENSAIT et à ses labos. Trois ans après, on a un peu l’impression que le rapport de force s’est inversé. Ainsi, « l’ENSAIT est taillée pour aider le CETI à s’intégrer dans le monde de la recherche textile », détaille le président de l’école qui, apporte aujourd’hui une grosse partie de l’activité structurée de recherche du CETI. Au détail près que les travaux effectués sur les rives du canal sont plus directement appliqués à l’industrie, quand à l’ENSAIT, on est davantage dans une approche théorique sur la matière. En attendant, le centre des textiles innovants peine à prendre de la hauteur. Avec 3,27millions d’euros, le chiffre d’affaires de 2014 a marqué « une année honorable », et Pascal Denizart, le directeur du CETI, estime que l’équipement peut avoir pour 2015 « des ambitions légitimes ». Déjà parce que tous les clients de l’an dernier ont renouvelé leur collaboration avec l’équipement de recherche pour mettre au point de nouveaux produits ou développer des projets communs. Sauf qu’on attend mieux. Le problème, que l’on soulève du côté de l’ENSAIT, c’est qu’avec ses machines quasiment uniques au monde, le CETI est une « rolls » du textile. Pour tirer parti des travaux de recherches effectués sur place, une entreprise doit pouvoir passer d’une machine de labo à un appareil capable de filer des quantités industrielles de matière. Et forcément, ce n’est pas simple.

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